LOGO top

Sound Catalogue

Présentation du catalogue

Un catalogue de sons est la version réduite d’une collection complète d’échantillons sonores pour un instrument donné. Il n’est pas destiné à être utilisé directement pour la production de musique à l’aide de moyens électroniques ; l’idée est plutôt qu’il puisse servir de référence aux compositeurs ou interprètes qui souhaiteraient connaître la palette des effets sonores possibles, voire de l’élargir dans leurs compositions ou dans leurs interprétations. Un catalogue de sons ne remplace en aucun cas l’instrument ou le musicien réel.

Le catalogue de sons pour la flûte Paetzold ou catalogue PRIME présente les sons et effets sonores qui existent dans la littérature contemporaine pour flûte(s) à bec Paetzold et suggère de nouveaux sons, de nouvelles combinaisons de techniques, de nouvelles directions à explorer. Le catalogue Paetzold n’est pas un catalogue « complet », puisqu’il ne présente pas des exemples de tous les sons possibles. Par contre, il expose de façon structurée tous les paramètres qui sont à la base des techniques de jeu « élargies » contemporaines, laissant ainsi beaucoup de liberté pour l’expérimentation et pour la coopération entre compositeurs et interprètes : le catalogue est un jeu de construction qui permet des combinaisons nouvelles entre les éléments présentés et par là de nouveaux effets sonores, de nouveaux gestes et une nouvelle musique.

Le catalogue PRIME consiste en de nombreux extraits sonores - sons isolés ou passages complets - ainsi que leur notation. Au cours de son élaboration, il a été utilisé par quelques compositeurs dont le feedback et les commentaires ont permis des améliorations continuelles.

Les enregistrements ont été réalisés dans une chambre anéchoïque (studios de Relec SA, Yverdon-les-Bains, CH) avec deux microphones cardioïdes Schoeps Mk4 placés l’un tout près du labium et l’autre près du trou inférieur de l’instrument. Une interface MOTU 896 HD a convertit les signaux sur 24 bits à une fréquence de 44.100 kHz qui ont par la suite été mixés pour obtenir une séparation stéréophonique de 30%. Ainsi, les échantillons sonores sont disponibles d’une part comme fichiers stéréo en format PCM wav à 24 bit 44.100 kHz et d’autre part comme fichiers 320 Kb/s Mp3 normalisés à -1 dB.

A propos de la flûte Paetzold et de sa technique de jeu

La flûte Paetzold appartient à la famille des flûtes à bec - même si elle ressemble plus à un tuyau d’orgue carré qu’à une flûte - et partage avec toutes les flûtes à bec quelques particularités qui sont liées au rôle déterminant de la pression de l’air dans la production du son. En effet, la pression de l’air détermine à la fois l’intensité dynamique et la hauteur du son, ce qui signifie que toute variation de la dynamique affecte la hauteur et donc la justesse du son émis (ce qui, dans une certaine mesure, peut être corrigée par les doigtés). En règle générale, il n’y a qu’une pression et donc qu’un niveau dynamique permettant un son stable et juste. Aussi, le contrôle de la corrélation entre pression de l’air, dynamique et hauteur du son est une technique de première importance que tout joueur de flûte à bec ou de flûte à bec Paetzold doit acquérir.

Une augmentation du niveau dynamique fait monter la hauteur du son ; au-delà d’un certain niveau et surtout si l’attaque du son est courte, une harmonique apparaît et est audible au lieu de la note fondamentale. Il s’agit là d’une technique appelée overblowing ou overblow. La hauteur des harmoniques qui peuvent être obtenues dépend du doigté joué, donc de la note fondamentale ; un contrôle exact de la pression de l’air dans le canal permet de les sélectionner avec précision. Le nombre des harmoniques qu’il est possible de produire par overblowing varie selon le registre. Il est facile d’atteindre l’octave (VIII) de la fondamentale, la quinte au-dessus de l’octave (XII) et la double octave (XV). Un niveau dynamique plus élevé permet d’obtenir des harmoniques plus aiguës, mais dont la hauteur n’est pas clairement définie (clusters harmoniques). La pression maximale produit un son perçant qui n’a plus aucun lien avec le doigté et donc avec la fondamentale, mais qui dépend uniquement de la taille de l’instrument.

A l’opposé de ce qui se passe lors du overblowing, la pression de l’air peut être très basse, trop basse pour la production de vraies notes. Dans ce cas, des sons très doux et très stables, en général plus hauts que le son correspondant au doigté joué apparaissent, les subtones. Si la pression et donc la dynamique diminuent encore, des sifflements sont audibles, un froufrou très élevé dont la hauteur change continuellement et qui se mélange au bruit de la respiration. Un changement de doigté qui modifie la longueur la longueur de la colonne d’air permet de moduler ce son "parasite" extrêmement doux. Des mouvements de doigts très rapides et tout à fait aléatoires sur les clés produisent un effet sonore très particulier appelé "Suono Del Vento" (bruit du vent), employé la première fois par le compositeur Fausto Romitelli dans sa pièce "Seascape".

Text Size